Marie Husson

Artiste peintre : dessin, aquarelle, acrylique, huile & collage

Fleurs à l'aquarelle

Je réponds avant tout à un besoin intime de faire surgir une image. Et quand je vois le résultat, je suis souvent surprise de là où la matière m’a amenée. À l’instant même de son dévoilement, je comprends que l'œuvre répond à une attente non révélée. Je comprends alors que cette œuvre me manquait.

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Fleurs à l'aquarelle

Démarche artistique

Je cherche à figurer ces intervalles d’intimité qui se cachent à la limite de la visibilité : l’espace entre la peau et le tissu du vêtement, une clématite qui court sur le mur de béton du fond du jardin, la toile d’araignée gelée par la rosée au petit matin, une douleur dans le corps, un secret qui se niche dans une histoire familiale, l’abstraction d’une vague...Je prends en note ces incidents du réel et les archive en attribuant un numéro à chaque dessin ou peinture, comme les fiches des livres soigneusement rangées dans les casiers des anciennes bibliothèques.

Je mixe les techniques et j’expérimente, avec ce que cela suppose de tentatives ratées ! Stylo bic, collage, aquarelle, encre, acrylique, broderie, vieux chiffons de l’atelier... Je fabrique mes images comme un enfant qui bricole son monde, à partir de bouts de ficelles et de clopinettes. Je procède par couches successives de pigments. Dans le cas de l’aquarelle, il s’agit d’apporter de l’eau, et encore de l’eau. Le support en est littéralement rincé ! Mais cela donne une profondeur unique à l’image.

Dans un pas de côté, je développe maintenant une pratique de la peinture à l’huile, par couche de glacis, pour conférer à mes toiles la profondeur du temps et de la lumière.

Biographie

Marie Husson, Artiste peintre

Née en région parisienne, Marie Husson n’a que quelques mois quand elle s’envole en 1977, avec ses parents, pour l’Afrique où elle a vécu ses quinze premières années.

De la forêt équatoriale du Gabon au désert du Sahara Mauritanien, confrontée à une nature sans concession, elle expérimente dans son corps de petite fille, puis d’adolescente, ce que Philippe Descola pensera dans son anthropologie de la Nature et de la Culture : les formes du lien entre humain et non humain sont multiples. Ils s’incarnent aujourd’hui dans son travail par une lumière empreinte de chaleur, et une palette proche de la carnation de la peau, comme un voile de poussière déposé par un vent de sable sur les plis du monde.

Elle se découvre très jeune une passion pour le dessin et la peinture. Diplômée de l’ESSEC, de l’École du Louvre et de l’École des Gobelins, elle développe, en parallèle d’une carrière dans le numérique, sa créativité et sa technique au sein des ateliers des Beaux-Arts de Paris, puis des ateliers pour adultes des Écoles des Beaux Arts de Paris et de Nantes. Elle participe, dans ce cadre, à des expositions collectives qui lui permettent de s’affirmer.

Mains à l'aquarelle

Ses goûts sont multiples : les femmes artistes, avant tout pour l’engagement de leur vie. Louise Bourgeois, surtout, qu’elle découvre alors qu’elle est elle-même enceinte lors de la rétrospective de 2008 à Beaubourg. Helena Sofia Schjerfbeck pour la recherche picturale abrupte de ses autoportraits. Et tout autant Myriam Khan pour la rage de sa peinture que Manon Gignoux pour sa subtilité. Marinette Cueco, enfin, pour l’humilité de ses tressages végétaux et minéraux.

Et sans oublier sa mère qui pratique le patchwork, et l’art des populations nomades d’Afrique de l’Est ou du Sahel, pour l’extrême de son raffinement et des conditions même de son existence.

Marie Husson se consacre aujourd’hui à sa pratique artistique au sein de l’atelier collectif La Bobine à Nantes, en parallèle d’un fort engagement écologique. Elle habite avec sa famille à la campagne où elle souhaite développer un projet de vie autonome et suffisant.

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